Les metiers du cheval

 

Cet article a pour but de montrer la diversité des professions que l'on peut exercer dans le monde du cheval. Ainsi, chacun doit pouvoir trouver un moyen de cotoyer le monde du cheval dans le cadre de son métier.

L'enseignement

L'enseignement de l'équitation est un métier éprouvant. Le moniteur, bien que pilier du club, n'a cependant que peu de temps pour monter lui-même à cheval.

Le moniteur d'équitation

L'appellation «moniteur» correspond au Brevet d'Educateur Sportif premier degré (BEES 1). Le métier de moniteur exige au moins deux grandes qualités : être bon cavalier, bien sûr, mais également bon pédagogue. En effet, il ne suffit pas d'aimer cotoyer quotidiennement les chevaux; il faut aimer enseigner. Certains moniteurs ont parfois négligé cet aspect (non négligeable) de la profession ce qui peut dégoûter les cavaliers débutants de la pratique de l'équitation. Heureusement, dans la majorité des cas, le moniteur aime le contact avec ses élèves et sait être à leur écoute pour leur enseigner sa passion de la meilleure manière qui soit. Il doit aussi savoir rester patient et être sécurisant pour les élèves d'un niveau faible qui composent la majorité des reprises d'un moniteur. Mais le métier de moniteur, s'il peut attirer les jeunes désireux de partager leur vie avec les chevaux, est un métier éprouvant : la journée du moniteur se partage entre l'accueil, l'animation, les reprises qui se succèdent, le dressage des chevaux et toutes sortes de travaux (l'entretien du club, l'aide aux travaux de palefrenier et aux soins aux chevaux, etc.) et laisse peu de temps libre pour le moniteur s'il veut monter son cheval, par exemple. Le week-end, ce sont les concours qui occupent le moniteur qui accompagne ses cavaliers en compétition. S'il participe lui-même à certaines compétitions, le moniteur a toutefois peu de chances de grimper très haut dans les échelons de la compétition, faute de temps et d'argent.

L'instructeur

Cette appellation correspond au Brevet d'Educateur Sportif deuxième degré (BEES 2). Il confère la qualification utile pour perfectionner les pratiquants et former des moniteurs. La formation à l'instructorat est la suite logique du monitorat.

Le professeur

Cette appellation correspond au Brevet d'Educateur Sportif troisième degré (BEES 3). A ce niveau, il n'y a plus vraiment de formation proprement dite mais des épreuves étalées dans le temps. Pour se présenter à l'examen, il convient d'être titulaire du BEES 2 depuis au moins quatre ans.

Le conseiller technique régional (CTR)

Sa fonction consiste à collaborer avec les instances régionales, pour tout ce qui touche l'animation et la promotion des activités équestres. Il s'occupe également de la formation des pratiquants et des enseignants. Le C.T.R. entraîne et encadre l'élite des cavaliers régionaux.

Les professionnels

Dans les métiers du cheval, il n'est pas toujours nécessaire d'être diplômé pour s'installer à son compte. Les «professionnels sérieux» sont cependant titulaires de la carte professionnelle délivrée par l'Union Interprofessionnelle du Cheval. Voici quelques statuts de professionnels.

Le marchand de chevaux

Le marchand de chevaux est l'intermédiaire entre le vendeur et l'acheteur. Son rôle est de répondre à la demande du client, et, par la même occasion, de réussir une bonne affaire. L'image péjorative du maquignon sans scrupule cède aujourd'hui la place à un professionnel sérieux et compétent qui dispose d'une carte professionnelle. Si tout le monde peut le devenir, on ne s'improvise pas marchand de chevaux. La connaissance du milieu du cheval est aussi importante que le sens des affaires. Ce métier s'apprend sur le tas et s'adresse généralement à ceux qui ont déjà une grande expérience professionnelle dans la filière cheval.

Le loueur de chevaux

De par son statut, le loueur de chevaux met des chevaux à la disposition du public, mais n'a pas le droit d'enseigner l'équitation (à moins de posséder un BEES). Il doit de plus être titulaire de la carte professionnelle. Ce genre d'entreprise revêt certes un caractère purement commercial, mais il faut bien reconnaître que c'est souvent par l'intermédiaire d'un loueur de chevaux que l'on découvre les joies (lorsque la promenade se passe bien; ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas) de l'équitation d'extérieur.

L'éleveur

Basé essentiellement sur l'expérience, ce métier est celui de passionnés du cheval. Chacun aimerait voir naître dans son élevage un futur crack mais les désillusions sont parfois grandes. De plus, monter un élevage signifie beaucoup d'investissement au départ et, ensuite, des finances suffisantes pour pouvoir patienter avant que l'activité soit rentable. Il faut donc être patient et avoir la force d'accepter la dureté et les contraintes que supposent un tel métier. La plupart des éleveurs de chevaux sont des agriculteurs passionnés pour qui l'élevage de chevaux est d'abord un plaisir avant d'être un métier aux impératifs de rentabilité. Aujourd'hui, les techniques modernes de reproduction nécessitent des formations particulières pour les éléveurs.

Le cavalier professionnel

Il fait partie de l'élite des cavaliers de haut niveau qui peuvent se permettre de vivre de leurs résultats en compétition et des à-côtés qui en découlent. Pour se lancer, il ne suffit (malheureusement !) pas d'avoir le galop 7 et la licence compétition; il faut également trouver les sponsors qui permettront d'avoir un cheval capable de gagner les grands concours. Pour "arrondir leur fin de mois" les cavaliers professionnels se tournent souvent vers une activité parrallèle comme l'élevage ou l'enseignement.

Les artisans

Un cheval qui travaille doit être ferré et harnaché. Les métiers de maréchal-ferrant et de sellier-bourrelier sont donc directement liés à l'utilisation du cheval. Au temps où les chevaux de travail habitaient encore nos campagnes, ces deux artisans avaient leur atelier au centre du village. De nos jours, le regain d'intérêt pour le sport et les loisirs à cheval fait renaître un besoin de formation pour ces deux métiers traditionnels.

Le maréchal-ferrant

Aujourd'hui, le maréchal-ferrant ressemble plus à un technicien qu'à un artisan. De l'artisanat, il reste toujours le côté manuel et très physique de la profession, mais la notion de performance des chevaux a mené les maréchaux à moderniser leur professions. Des matériaux très sophistiqués sont utilisés en maréchalerie, il paraît donc important pour un maréchal de s'intéresser à l'évolution des fers, ainsi qu'aux nouvelles techniques de ferrure.

Etre maréchal-ferrant est avant tout un métier manuel et de terrain, donc, après les diplômes, c'est l'apprentissage sur le tas et le suivi de séminaires qui se chargent de poursuivre et de compléter la formation.

Le sellier-bourrelier

Ce métier s'est pratiquement éteint avec la disparition des chevaux de culture. Le regain d'intérêt pour l'attelage crée de nouveaux besoins. Son métier se limite souvent à effetuer des réparations et à vendre des produits manufacturés ou importés. Pour information, l'Ecole nationale des Haras esst le seul établissement public à préparer au CAP de sellier-harnacheur et elle ne prépare que quatre élèves par an; les débouchés de la formation sont en effet assez restreints.

Le veterinaire

Le vétérinaire, comme chacun sait, soigne les animaux. C'est un métier relativement récent puisque la création des écoles vétérinaires ne date que du 18e siècle. Auparavant, les chevaux étaient soignés par les maréchaux-ferrants avec des méthodes peu scientifiques basées sur leur expérience : on parlait alors de "médecine d'enclume". La profession libérale de vétérinaire est l'une des plus convoitées par ceux qui aiment les animaux, les cavaliers en particulier. Mais la sélection à l'entrée des écoles est draconienne. Dix pour cent de ceux qui s'y préparent sont reçus au difficile concours d'entrée.Le métier de vétérinaire exige une bonne santé et implique de nombreux déplacements, surtout dans le secteur rural. De plus, pendant sa formation, l'étudiant vétérinaire apprend à soigner tous les animaux et il existe une spécialité en hippiatrie (médecine équine). La formation des vétérinaires français diffère de celle des pays étrangers dans la mesure où les études ne durent que 4 ans contre 6 en Hollande et 7 en Belgique. En France, environ seulement 150 sur près de 8000 vétérinaires sont spécialisés dans le cheval. En sortant de l'école, le jeune vétérinaire peut soit travailler en tant que salarié dans un cabinet vétérinaire soit s'installer à son compte à condition d'avoir soutenu sa thèse de doctorat. Toutefois, il est difficile de se faire une clientèle importante lorsque l'on débute sans expérience. Les débouchés pour les vétérinaires peuvent également se trouver au niveau du secteur public : ainsi les services vétérinaires de l'Etat dans les départements et dans certaines villes, les laboratoires de recherche centraux, l'enseignement ou la recherche scientifique peuvent séduire le nouveau diplômé pour la sécurité de l'emploi entre autres. Ensuite, tout n'est qu'une question de talent et un bon vétérinaire se fait très vite une clientèle nombreuse et fidèle.

Le dentiste equin

Cette activité est souvent pratiquée par les vétérinaires. Elle consiste à soigner (limer, niveler, arracher, etc.) les dents des chevaux.

La fonction publique

La fonction publique ne propose que relativement peu de carrières dans le domaine du cheval.

1. Les haras nationaux

Les officiers des haras

Ce sont les directeurs et sous-directeurs. Ils peuvent se trouver à la tête d'un des haras nationaux ou encore occuper un poste au siège de l'institution à Paris. Huit à neuf années d'études difficiles sont nécessaires pour atteindre ce grade.

Les directeurs et sous-directeurs sont présents à la plupart des concours liés à l'élevage mais sont soumis à de nombreuses tâches administratives en accord avec les directives nationales en matière d'élevage.

Le garde des haras

Le garde des haras est chargé des étalons et s'occupe donc de la clientèle qui vient faire saillir ses juments dans les stations de monte où les étalons sont envoyés de mars à juillet. Ce contact avec les éleveurs nécessite de la part du garde des haras de sérieuses connaissances en matière d'élevage et de pedigrees. En effet il doit être à même de donner les meilleurs conseils aux éleveurs notamment pour le choix des étalons.

Le reste de l'année, il prend soin des étalons dans le haras où il est affecté. Il est également chargé de l'entretien du patrimoine des Haras.

2. L'Armée

Le garde républicain détient le statut de militaire et sa mission consiste à assurer la sécurité et les honneurs du président de la République et des hautes institutions de l'Etat. Il peut également s'occuper du dressage des jeunes chevaux et espérer monter en compétition, dans la section sportive de la gendarmerie. Vous pourrez aussi les rencontrer en train de patrouiller dans les massifs forrestiers où ils sont chargés de la sécurité ou bien encore lors de manifestations officielles ou des spectacles.

3. L'Ecole Nationale d'Equitation

Il faut savoir que l'armée de terre recrute des personnels chargés d'assurer l'enseignement de l'équitation pour assurer le fonctionnement des sports équestres militaires. Les enseignants sont exclusivement des officiers ou des sous-officiers qui doivent avoir reçu une formation strictement militaire avant d'espérer s'orienter vers une affectation purement équestre à l'ENE (Ecole Nationale d'Equitation de Saumur) par exemple.

Le monde des courses hippiques

Dans les courses, le nombre d'emplois est considérable mais concerne surtout les petits niveaux. En effet peu de palefreniers atteignent la fonction très convoitée de jockey.

Le lad-jockey et le lad-driver

Le premier exerce dans une écurie de galop tandis que le deuxième travaille dans une écurie de trot. Ils s'occupent tous deux des travaux d'entretien et d'écurie ainsi que des soins aux chevaux. Il est également chargé d'entraîné un piquet de chevaux sous la direction de l'entraîneur de l'écurie.

Si la plupart rêvent de devenir jockeys, ils sont rares à franchir la frontière entre l'entraînement et la course. La première déception vient souvent du physique : ils ne doivent pas peser plus de 48kg et à 14 ans ils doivent mesurer moins de 1,40m et peser moins de 40kg. Ensuite il doit être doué techniquement et tactiquement.

Le jockey

C'est la suite logique de la fonction précédente. Le jockey monte en course soit pour un entraîneur bien précis soit pour le compte d'écuries diverses. Son métier reste dangereux mais également difficile à supporter physiquement en raison des mesures drastiques auxquelles il est contraint notamment au niveau du régime alimentaire; il doit faire extrêmement attention à son poids sous peine de devoir se retirer.

L'entraîneur

Les propriétaires de chevaux de course recherchent les meilleurs entraîneurs pour leur confier leurs chevaux. L'entraîneur est alors chargé de l'hébergement, des soins et de l'entraînement du cheval pour l'amener au meilleur niveau. Sa connaissance des chevaux et du monde des courses lui permet de savoir sélectionner les courses où tel cheval sera au mieux de sa forme et pourra exploiter toutes ses qualités. Il est lui aussi spécialisé dans l'une ou l'autre branche des course à savoir le trot ou le galop mais jamais les deux.

A l'ecurie

Ceux qui travaillent à l'écurie ont une tâche de la plus grande importance puisqu'ils sont chargés aussi bien d'entretenir l'écurie que de soigner les chevaux qu'ils connaissent mieux que quiconque étant donné qu'ils leur consacrent une grande partie de leur temps.

Le palefrenier-soigneur

Il est le pilier de l'écurie : il entretient les locaux, le harnachement, les boxes, nourrit les chevaux et les soigne lorsque la venue du vétérinaire n'est pas indispensable. Le palefrenier connaît bien les chevaux dont il suit l'évolution de leur santé et sait être attentif à tous les petits signes qui pourrait annoncer une maladie ou une blessure.

Le cavalier-soigneur

Globalement, le cavalier-soigneur est un palefrenier qui a atteint un niveau équestre qui lui permet de monter les chevaux et de maintenir leur condition physique lorsque leur propriétaire n'a pas le temps de les monter, par exemple.

Le groom

Le (plus souvent la) groom est le complice des chevaux de compétition. Employé par les cavaliers de haut niveau, il prend soin des chevaux, les bichonne et les prépare pour le cavalier qui a rarement le temps de se consacrer au pansage et au toilettage de son cheval avant chaque épreuve. le groom est là pour accompagner le cheval et on le retrouve jusque dans les soutes d'avions où il voyage avec le cheval.

Et les autres

L'accompagnateur de tourisme équestre

De nombreuses régions ont vu se développer des centres équestres dont l'activité principale est d'organiser des promenades de quelques heures. Pour cela ils ont fait appel à des accompagnateurs de tourisme équestre qui ont la qualification requise pour emmener des touristes en balade. L'accompagnateur de tourisme équestre doit détenir le galop 5 et a reçu une formation en topographie, connaît bien l'alimentation des chevaux, leur entretien, les règles de circulation et le secourisme. Il doit être capable de se débrouiller en maréchalerie et bien entendu d'emmener un groupe de personnes peu ou pas expérimentés en promenade.

Le guide de tourisme équestre

d'un niveau plus poussé que l'accompagnateur de tourisme équestre il est capable d'organiser et de diriger de véritables randonnées de plusieurs jours. Il est détenteur du galop 7 de dressage et titulaire du brevet d'accompagnateur.

Animateur poney

Comme son nom l'indique cette formation consiste à encadrer des enfants qui montent à poney de manière ludique. Il leur faut donc un animateur qui aime les enfants et qui sache faire respecter les règles de sécurité.

Le journalisme

Qu'il s'agisse de la presse spécialisée dans l'équitation ou de la presse généraliste qui accueille des colonnes consacrées au cheval, la presse fait toujours appel soit à des pigistes qui rédigent des articles pour différents journaux soit à des journalistes spécialisés qui tiennent régulièrement la même rubrique dans le même journal.